Avant d’aller plus loin sur les conclusions à tirer de la pratique de la mini moto au terme d’une longue et pourtant si courte journée de test, il est nécessaire de rappeler aux intéressés qui ne seraient pas des professionnels ou des passionnés convaincus, que des mini motos il en existe des quantités de modèles, de types et de marques différentes. Elles n’offrent évidemment pas les mêmes possibilités et n’ont pas les mêmes caractéristiques.

En fonction des besoins et des envies de chacun, certaines seront particulièrement adaptées et garantiront des heures d’amusement et de sensations quand d’autres paraîtront décevantes voire un peu ennuyeuses. Afin de faire le bon choix au moment de l’essai ou de l’achat de sa mini moto et de trouver un modèle parfaitement adapté à ses désirs et à son appréhension du sport sur les petites deux roues, il est nécessaire de bien connaitre les modèles qui existent ainsi que leurs caractéristiques, leurs points forts et leurs points faibles.

Les trois types de mini motos différents

Il existe tout d’abord trois types de mini motos qu’il est nécessaire de bien différencier et de bien connaître : les pit bikes, les motos de cross, et les pocket bikes. Il faut savoir qu’on emploie aussi le terme de pocket bike pour désigner la mini moto en général, il faut donc rester vigilant sur l’emploi de ce terme.

  • La pit bike, qui permettait à l’origine aux pilotes de se déplacer entre les stands de circuit, est aujourd’hui une moto sportive, adaptée à la compétition : boîte de vitesse, cylindrée de 50 à 160 cm cube et une vitesse comprise entre les 60 et les 100 km/h.
  • La mini moto cross que l’on appelle aussi la dirt bike est quant à elle plus généralement utilisée pour apprendre la moto aux plus jeunes en vue de compétitions sur tous types de terrains. La cylindrée varie de 50 à 80 cm cube, moins impressionnant que la pit bike donc, mais qui offre une plus grande variété de systèmes de sécurité afin d’anticiper les chutes et les blessures. La construction est généralement très fiable et permet d’éviter trop d’entretien. Il en existe d’ailleurs des modèles un peu plus gros qui sortent un peu de la catégorie des mini motos et s’adressent aux adolescents.
  • Enfin la pocket bike est au sens strict une réplique miniature : une cylindrée qui va généralement de 39 à 49 cm cube pour les moteurs 2 temps, de 80 à 110 cm cube pour les moteurs 4 temps, elles peuvent atteindre les 130 km/h. Avec un poids de 25 kilos en moyenne, elles peuvent être équipées de freins à disques, hydrauliques ou non, moteur à refroidissement liquide et pot d’échappement de détente d’usine. Il existe des modèles pour tous les budgets.

Outre cette petite mise au point, on se pose souvent, en ce qui concerne les dax, piwi et les pocket bikes, des endroits où rouler en toute liberté. La législation française, il faut le savoir, interdit en effet la conduite des mini motos sur les voies ouvertes à la circulation publique (en savoir plus ici). On ne peut donc les utiliser que sur les espaces privés inaccessibles au public. Quels sont alors les terrains sur lesquels se rendre pour conduire sa mini moto, en sachant que les différents types de pocket bikes ne conviennent pas aux mêmes types de terrain ni aux mêmes pistes. Pendant une journée de test, j’ai pu apprécier la conduite de différents types de mini-moto, modèles sur circuit, dirt bikes et pit bikes sur et hors terrains prévus à cet effet.

Après une journée d’essai sur différents types de circuits et de terrains, je confirme vivement cette approche qui fait de la mini moto une expérience vraiment unique. « Elle a tout d’une grande » dit-on souvent, à part la taille c’est vraiment ça !

Les circuits bitume pour les pocket-bikes

Le petit souci, c’est que les circuits pour pocket bikes ne sont pas nombreux, encore que leur nombre aille croissant sur le territoire français depuis quelque temps. Il existe toutefois des sites Internet qui référencent les pistes et les circuits pour mini cycles et pour mini motos et qui permettent d’éviter aux plus impatients de se laisser tenter par le fameux parking de supermarché, qui, je le rappelle une nouvelle fois, est interdit. S’il s’agit de lieux le plus souvent payants, ils garantissent toutefois plus de sécurité, des conditions optimales de conduite, ainsi qu’un environnement qui rappellera aux fans de moto les circuits des Grands Prix traditionnels et qui achèvera de fournir les meilleures sensations de conduite. La piste de bitume réservée à la pratique reste donc l’idéal. C’est de plus l’occasion pour les passionnés d’épater les autres aficionados avec leurs bolides : montages, installations diverses, led, stickers, peintures et personnalisation pour les modèles les plus esthétiques et les plus impressionnants. Un bon moyen en somme d’aller frimer un peu devants les connaisseurs, même avec son petit engin. Il y avait peu de monde le jour de l’essai et des conditions un peu difficiles, mais j’ai tout de même réussi à apercevoir différents modèles à couper le souffle, sans doute hors de prix, mais impressionnants rien qu’à regarder. En tête, une Dax 125 noire flambant neuve, un peu retro, avec disques hydrauliques, double piston et gaine en acier, sans parler de la carburation exceptionnelle ! Pour la petite anecdote, le propriétaire se déplaçait avec une gamme complète de lubrifiant et de dégraissant qu’il a refusé de nous faire voir…

Petite mise au point cependant, faire de la pocket bike nécessite avant tout un équipement de sécurité complet c’est-à-dire un casque, des genouillères et des gants au minimum. Les accidents sont nombreux, rarement très violents, mais mieux vaut avoir toujours une bonne protection.

Il ne faut pas non plus oublier l’entretien de la mini moto elle-même, car là encore, pour l’aventure du circuit, mieux vaut être bien équipé et ne rien laisser au hasard. Pour ma part, j’avais prévu l’ensemble du matériel utile dans un petit caisson à emporter partout, nettoyant frein, et liquide de frein (mieux vaut ne pas être pris au dépourvu en ce qui concerne le freinage), huile, belgom, etc pour cette journée de test.

Les pit-bikes et les pistes de moto cross

Pour l’expérience mini moto cross, sachez qu’il vaut mieux être prêt à se rouler dans la boue… Une journée un peu grise après quelques jours de pluie comme lors de notre essai réserve son lot de sensations fortes, de glissades, de patinages et d’éclaboussures malgré les garde-boue : on en prend plein la vue, de la boue comme du reste et c’est un vrai plaisir ! La pit bike vous fait sentir au plus proche du terrain et optimise la sensation de lecture et de réaction sur la piste, une expérience qui devrait ravir les conducteurs sportifs qui n’ont pas peur de se salir. Là encore, rien à voir avec la moto cross traditionnelle, la position basse et a réduction des tailles offre une sensation beaucoup plus brute, beaucoup plus franche et directe.

Si j’ai fait le test sur un circuit en extérieur à ciel ouvert, comme la plupart des pistes cross, il existe toutefois des circuits en intérieur que nous n’avons malheureusement pas pu tester par manque de temps. Des circuits forcements plus secs qui donnent lieu à des luttes plus féroces entre les pilotes : intérieur, extérieur, ça joue un peu des coudes et, après tout, il fallait peut-être une conduite un peu plus expérimentée que la nôtre. Les pilotes sont toutefois ressortis conquis avec une grande fierté et même un peu d’arrogance de la part du gagnant de la session.

Après cette journée de test, rien ne vaut un bon repos ! D’ailleurs, voici quelques conseils pour réussir ses examens grâce à une bonne nuit de sommeil, si vous souhaitez poursuivre la lecture !